LES PHOTOS

 L'athlète de l'ACO Firminy a réalisé une superbe performance lors des 15 kilomètres du Puy-en-Velay. En terminant 5e au scratch, à seulement 30 secondes du vainqueur, il obtient un véritable sacre. Autre grand coureur, Abdellah Behar. Déçu de sa 15e place, il a néanmoins fait une grande course.

Onzième en 2005. Saïd Berioui avait déjà fait parler de lui à ce moment-là. Découvert par Sylvain Richard, quelques années auparavant, le licencié de l'ACO Firminy n'a eu de cesse de progresser, passant de diamant brut à étincelant.
Il l'a prouvé à Heillecourt dimanche en se classant 22e. Il a récidivé hier avec une 5e place. 44'46 pour boucler les 15 kilomètres. À seulement 30 secondes du vainqueur Joseph Maregu.
Un Franco-marocain dans le top 5. Du jamais vu en terre ponote.
Pour lui ce succès est avant tout dû à « l'expérience. J'ai fait cette course en 2005. Je connais le parcours et ses difficultés. Cela m'a aidé ».
Connaître le parcours. Certes. La motivation est aussi un des éléments déterminants. « J'étais venu pour gagner » glisse le sportif avec malice, tandis que son entraîneur Sylvain Richard annonce « qu'il était venu faire de la récupération ». Une récupération qui se solde finalement par une 5e place !
Face à la concurrence, le coureur ne pouvait espérer meilleure issue. « Je connais tous les Kenyans. Ils sont très forts ». Impossible donc de revenir sur les maîtres de la course. Qu'importe pour lui, être à ce niveau, c'est déjà une récompense.
Simple et enjoué, il n'en oublie pas ceux qui l'ont aidé à aller de l'avant. « Si j'en suis là maintenant, c'est grâce à Sylvain et à mon club ». Quant à sa performance au Puy, il la dédie « au public. Sa chaleur et ses encouragements m'ont fait plaisir. Il m'a porté ».

Abdellah Behar n'y est pas
Alors que Saïd Berioui savourait son résultat, Abdellah Behar terminait à la 15e place en 49'26. Une déception pour le Marseillais. « J'ai eu une course difficile. Je n'étais pas bien ». Difficile de récupérer lorsque l'on a participé à l'épreuve d'Heillecourt. « Je ne me suis pas remis de cette compétition. Je n'étais pas à 100 % aujourd'hui (N.D.L.R. : hier) ».
Face à des compétiteurs de plus en plus « intouchables », Abdellah Behar a souffert mais n'a pas abdiqué. Résultat, il termine à une honorable place. « J'ai 42 ans. Je n'ai pas la même forme qu'auparavant ! » confie le sportif avec une pointe d'humour.
Il a néanmoins prouvé qu'il avait encore du talent
KARINE WIERZBA