Suite et fin à Andrézieux des travaux du Hors Stade français. Sourires et consensus de rigueur, au moins de façade

 

On sent que ces gens-là ont l'habitude de mesurer le temps ; qu'ils soient sur un stade ou en l'occurrence en dehors, les patrons de l'athlétisme savent maîtriser le chrono et la matinée d'hier matin à Andrézieux n'a pas dérogé : l'emploi du temps annoncé pour ces Assises Nationales a été respecté scrupuleusement. Grâce en soit rendue aux maîtres de cérémonie, à savoir tout ce qui compte d'important dans le staff de la FFA, depuis son président jusqu'aux différentes directions, qu'elles soient générale ou technique.
Et à voir tout ce gratin faire le voyage jusque dans le Forez, on se dit que l'affaire était sûrement d'importance. S'agit-il des Assises elles-mêmes ou fallait-il plutôt calmer au plus vite la grogne qui semble secouer ce milieu manifestement un peu rétif ? Sans doute un peu des deux, mais à voir les sourires affichés par les cadres techniques en fin de matinée, le président Bernard Amsalem et son équipe avaient réussi au moins pour un temps à calmer les esprits, à convaincre tous ces « Hors-stadistes » que oui, la FFA les aimait tout autant que chacun de ses fils et que l'intégration du Hors Stade valait reconnaissance et non pas mise au pas de quelques troublions irresponsables.
Quant à ceux qui espéraient des Assises en forme de tragédie grecque, ils en ont été pour leur frais : amateurs de sensationnel, vous repasserez. C'est vrai tout de même que la veille en soirée, si l'on en croit le président lui-même, les échanges avaient été parfois un peu vifs mais « constructifs » : « Il fallait s'expliquer, débattre, parfois s'engueuler, mais le courant commence à passer ». Et la matinée finalement très consensuelle d'hier a donné lieu à des communications sur la lutte antidopage, les évolutions de la formation des entraîneurs Hors Stade ou l'organisation de la spécialité au sein de la Fédération.
Mais ce qui est sûr, c'est que tout le monde s'est retrouvé pour saluer la signature de la convention entre le conseil général de la Loire et la FFA. François Rochebloine, vice-président du conseil général, a rappelé la première édition en 96 avec Poczobut, ces liens d'intérêts communs devenus au fil des années des liens d'amitié, ce France d'Ekiden à venir en octobre 2008 et cette 6e manche sur les 8 que comptera le France de trail - ce sera en septembre sur les contreforts du Jarez - ou encore la candidature de Saint-Étienne pour le France de cross l'année suivante. Il a aussi mentionné les 300 000 euros que consacre chaque année l'assemblée départementale pour l'athlétisme, et si avec de telles sommes il a manifestement conquis son auditoire, il a aussi provoqué de nombreux soupirs d'envie : tout le monde ailleurs n'est pas aussi bien loti. Bernard Amsalem n'a pas voulu être en reste, lui qui a déclaré : « La Loire est le département du Hors Stade et ce n'est que justice ». Fermez le ban.
Et pour terminer en apothéose, on a vu les p'tits gars de la montagne et de l'A.C.O. réunis se voir remettre le trophée national de la spécialité pour la seconde année consécutive. Paul-Henri Valour, Laurent Richard, Emmanuel Meyssat et Julien Rancon se verraient bien d'ailleurs gagner une autre fois encore. Rien que pour cela, ce trophée que l'on dit menacé mériterait de continuer à exister. Ils l'espèrent très fort, on le leur souhaite bien volontiers.
Philippe Décot

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