Sofiane Boulekouane défendra les couleurs tricolores sur 5000 mètres en Estonie

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Après Bilbao et une sélection pour un cross International, le pensionnaire de l’Athlétique Club de l’Ondaine retrouvera l’équipe de France pour disputer les championnats d’Europe juniors d’athlétisme et courir le 5000 m à Tallinn en Estonie après avoir réalisé le troisième temps Français. Entretien :

>> Comment as-tu appris ta sélection ?
Par Internet, sur le site de la FFA avant d’être joint par les dirigeants de la fédération. Nous avons un point de rendez-vous lors des championnats de France cadets et juniors qui se déroulent à Dreux.

>> As-tu été surpris ?
J’y croyais fortement mais je n’osais pas y penser après avoir réalisé les minimas. Même avec le troisième temps français, je n’étais pas certain d’être sélectionné. On peut dire que c’est une demi-surprise.

>> Quels étaient les minimas à réaliser sur 5000 m ?
Le temps fixé par la fédé était de 14’35. Un temps encore inaccessible pour moi il y a encore deux mois. Je ne courais le 5000 m qu’en 14’55, ce qui était tout à fait honorable pour un junior, mais pas suffisant pour une sélection. Mais il fallait passer un cap.

>> Tu réalises une saison riche en résultats ?
C’est certainement la meilleure saison depuis que je fais de l’athlétisme. Cette sélection, je la dois à une longue saison de cross ponctuée par une sélection au cross International de Bilbao. Une première expérience avec les meilleurs spécialistes Européens qui m’a permis d’apprendre beaucoup.

>> Quels espoirs portes-tu sur ton 5000 en Estonie ?
Lors des minimas que j’ai réalisés à Carquefou, je ne pense pas avoir pris assez de risques. J’étais dans les temps jusqu’au 3000 m. Le kilomètre suivant a été plus compliqué, et j’ai pris 5 à 6 secondes de retard. Accélérer devenait obligatoire. J’ai couru les 1000 derniers mètres en 1’02. C’est dire si j’en avais encore sous le pied. Tout sera donc possible en Estonie. On peut être très vite dans le rouge mais aussi au devant de la course.

>> Qu’est-ce qui te fait le plus peur sur cette course ?
De devoir courir 12 tours et demi à fond. Chez les juniors il n’y a pas forcement de règles et de stratégie. Tout le monde va vouloir se montrer et tenter sa chance. Ca peut être tactique, mais on peut aussi bien assister à une course complètement folle.

>> Un stage avec l’équipe de France est-il prévu ?
Non. La préparation, je l’ai fait avec mon entraîneur Alain Sérecchia en variant les terrains et les pistes, comme en travaillant le 1000 m sur la piste cyclable de Méons. Ca évite la rengaine.

Lionel Bovicelli